dimanche 30 octobre 2016

Réchauffement climatique à Namur

Bon, ok, nous sommes tous d’accord que l’automne est là. Le thermomètre est en baisse, les feuilles des arbres se pèlent à la ramassée, les pubs de Saint-Nicolas sont dans nos boîtes et les miss météo ont ressorti les leggings de leurs placards. Mais, n’empêche qu’il faisait quand même grand soleil ce dimanche. 

Certains prétendent que les canadiens tenant absolument à faire signer le CETA, nous ont embobinés en nous balançant l’été indien dans la figure. Je n’ai pas vu beaucoup d’indiens mais l’été, çà, oui : 17° en terrasse.


Peut-être même est-ce le réchauffement climatique dont on nous parle tant qui a poussé un requin pélerin à s’échouer sur la plage de La Panne ? D’ailleurs, les flamands, qui sont des gens à qui on ne la fait pas, ont décidé de prendre leur bâton (de pèlerin) et d’investir dans l’achat de terrains au nord de Bruxelles. On leur a suggéré de laisser la Flandre aux demandeurs d’asile et de venir s’installer en dessous du pont de Vilvorde … en attendant l’inéluctable montée des eaux de la Mer du Nord. 

Croyez-les, la prochaine côte belge sera sur l’axe Hasselt-Leuven-Vilvorde. On espère sauver Zaventem. Deux problèmes seront ainsi réglés d’un coup : la crise des réfugiés et la chute des prix des maisons à Molenbeek.

Nous avions prévu un déplacement Vtt à Villers-la-Ville mais les conséquences de notre trail nocturne de vendredi nous ont convaincus de fêter le passage à l’heure d’hiver comme il se devait, à savoir … en restant au lit.

Il était 11h quand nous avons sorti les vélos de la cave pour leur faire prendre un air de touriste chinois à Disneyland. Appareil photo au poing, nous avons visité Namur, sa Citadelle, ses ponts et sa cuisine. Pour terminer par une frite à la terrasse de la Schtouff, au pont de Jambes. Et comme la digestion de la frite s’est révélée plus ardue que prévue, nous avons terminé notre tour par une petite sieste.


Cela dit, si on doit voter pour ou contre le réchauffement climatique, moi, je suis d’avis de le garder.

Eric







dimanche 23 octobre 2016

VTT à Overijse

Ne croyez pas que je me dévoue pour écrire des comptes rendus sur les rando Vtt organisées de l’autre côté de la frontière linguistique. D’abord, c’est très loin de chez moi … vous pensez : 30 kilomètres, c’est tellement éloigné et puis c’est un pur hasard si nous aimons aller rouler là bas. Aujourd’hui, nous avons transporté nos bécanes à Overijse.

Une fois sur place, il a fallu en trouver une … de place. A deux kilomètres à la ronde, pas moyen de caser sa bagnole. Et le départ avait lieu d’un club installé en plein milieu des champs. C’est tout dire comme la fréquentation risque d’être explosive.

A l’inscription, première bizarreté : on paye d’abord (5 euros) et puis, après, on remplit sa fiche que l’on place dans une urne. L’inverse de ce que nous sommes habitués de faire.

Contrairement à Aalter qui affichait un profil digne de celui de ma première petite copine, celui d’Overijse m’a plutôt fait penser à la silhouette de Sandra Kim, un lendemain de tournage de pub pour Mora. Mine de rien, ce n’était donc pas très plat, même pour la Flandre et même si nous avons fait quelques incursions en BW.

Même ici, nous avons pu côtoyer quelques mobylettes électriques et on se demande bien pourquoi. Si on a fait croire aux habitants de Knokke que la montée sur la digue était un col de catégorie 1, une enquête approfondie a pu déterminer que les détenteurs brabançons de ces engins pensent qu’appuyer sur les pédales agrandit les rides du trou de balle. N’importe quoi ! Cela dit, c’est vrai qu’une cure de Botox à cet endroit peut avoir des dommages collatéraux insoupçonnés.

Ici, le fléchage est exclusivement fait par des panneaux accrochés à tout ce qui peut faire office de support. Pas de peinturlurage de la route et on ne risque pas de suivre les flèches de la rando de l’année dernière sans y prendre garde. Tout bien réfléchi, c’est une bonne idée mais cela doit demander un sacré travail de défléchage. Chaque traversée de route est « protégée » par un signaleur qui n’a pas trop à faire car les automobilistes locaux sont assez respectueux des vélos.

Nous avons beaucoup apprécié le tracé (entièrement différent de celui de l’année dernière) qui nous a fait passer par de bien beaux endroits. Il y avait quelques singletracks mais qui demandaient peu de technique.

Le ravito était très bien achalandé. Rien à y redire. Et, de plus, un accessoire jamais vu chez nous y est installé, à savoir … des toilettes (style toilettes mobiles de ma copine Kathy). … euh … je ne veux pas dire qu’il n’y a pas de bidoches chez nous mais ils ne sont jamais présents sur des parcours vtt. Cela peut sembler inutile mais, d’abord, cela évite à la population locale de se retrouver avec toutes ses haies brulées par les déjections de résidus de bière de la veille. Ensuite, cela peut s’avérer utile pour les possesseurs de mobylettes électriques qui n’ont pas bien lu les contre-indications liées à l’usage de certains médocs.  Enfin, je fais partie de ceux qui pensent que l’avenir du vélo et du vtt en particulier passe par les femmes. Et si vous voulez attirer plus de femmes, il faut des toilettes, propres si possible.

Quant à la météo, pas de doute : nous sommes entrés de pleins pieds dans l’automne. Je pense que le thermomètre n’a pas du dépasser 5 degrés. Toutefois, il faisait bien sec et nous avons eu très peu de boue.

A l’arrivée, le bike wash était royal. Une douzaine de postes avec de la pression en suffisance. Juste de quoi virer le sable récolté dans nos transmissions.

A l’année prochaine,

Eric






samedi 15 octobre 2016

rando VTT en Flandre, à Aalter

Une fois n’étant pas coutume, nous avons participé à une rando VTT à Aalter, en Flandre. Cela n’a rien à voir avec une rando à Namur, à Villers-la-Ville ou à Thuin. D’abord, cela se passe le samedi. Je peux supposer que c’est pour permettre aux 3 derniers vttistes cathos d’aller à la messe le lendemain pour confesser l’after du samedi.

L’organisation est impeccable. Le départ se donne à l’entrée d’un grand hall multi-sports où vous trouvez des vestiaires (propres), des douches (propres) avec de l’eau (froide ET chaude), des toilettes (propres), un accès PMR, une cafétéria pratiquant des prix plus que démocratiques et pour la modique somme de 5 euros, vous avez droit, en prime, à un hot-dog lors de votre retour.

Ici, on n’organise pas un truc pour la kermesse du boudin avec trois pelés et deux tondus. Non, quand on organise, ce sont plus de mille deux cents personnes qui débarquent. De tous âges et de toutes conditions sociales car, en Flandre, le vélo est avant tout un sport démocratique.  En parlant de vélo, vous en trouvez de toutes sortes mais surtout des modèles les plus improbables : des cyclo-cross, des vélos hollandais, avec le rétroviseur, avec le panier pour le chien (mais sans le chien), un max de freins à patins et de hardtails. Avec nos vélos fullsus et notre sac à dos, on nous regardait comme des martiens. Bizarrement, on y trouve pas mal de mobylettes électriques. Je suppose que cela doit être la proximité de Knokke et ses prout-prout-ma-chères qui fait que c’est à la mode. C’est aussi le royaume du moulebite intégral lycra. Je me demande bien pourquoi ma femme me dit que je suis le roi de la moule mais pas celui du moulebite. Je suppose que c’est parce que nous sommes dans un mois en « r ».

Ici, on roule en club ou en famille. Et les femmes sont plus que présentes en nombre et pas pour faire de la figuration. Croyez moi quand vous avez un train derrière vous … dégagez vite fait. C’est la meilleure solution.

Pour situer les choses, la rando faisait un bon 43 km pour un dénivelé positif de … 83 mètres. Et non, je n’ai pas oublié un zéro après le 83. Inutile de vous faire un dessin, c’était aussi plat qu’un électro-encéphalogramme de Donald Trump. Mais attendez avant d’éclater de rire et de croire que les flamands sont de petits joueurs.

D’abord, quand c’est plat, vous n’avez pas d’autre choix que d’appuyer sur les pédales. Pas question de vous relâcher les guiboles dans les descentes. Et pour cause : il n’y en a pas. Quand c’est plat, pas question non plus de monter les côtes en danseuse. Et pour cause : il n’y en a pas. Comme corollaire, vous êtes condamnés à rester le cul assis sur votre selle et je vous jure qu’après 20 kilomètres, vos fesses pleurent pour une bonne montée bien tapée. Quant c’est plat, les flamands sont à la fête. N’essayez pas des les suivre et oubliez, ne serait ce qu’un instant, la pensée fugace d’essayer de les dépasser. Ils sont dans leur domaine de prédilection, là où ils excellent et vous n’avez aucune chance.

Quant c’est plat, trouver un singletrack relève de la gageure. Quasiment toute la trace se fait sur des chemins larges et bien droits. Bon, ils ont quand même réussi à nous trouver quelques bois avec de la boue (un tout petit peu) où nous avons pu faire étalage de nos talents de spécialistes de la merde qui colle. Quand j’écris « étalage », il faut quand même se méfier de qui va s’y coller car ils sont loin d’être manchots de la jambe en la matière.

Nous avions également oublié de prendre en compte un élément important, à savoir : le vent. Parce qu’ici, pas question de se planquer derrière les arbres. Et pour cause : il n’y en a pas (ou peu). Et, pour peu que le vent vous arrive droit dans la gueule, ce sont vos jambes qui crient au secours. Comme quoi, un vent de face, cela ne sent jamais bon .

Au retour, le bikewash est à la hauteur de l’événement. Une bonne quinzaine de postes sont actifs et avec une pression largement suffisante. Il faut bien dire qu’avec la quantité de sable que nos transmissions ont dû ingurgiter, le nettoyage a été le bienvenu et était quand même assez facile.

Bref, nous avons passé une très bonne journée, comme souvent quand nous allons rouler dans le nord de notre beau pays. Nous sommes rentrés rétamés, le cul en douleurs mais heureux.