Puisque notre généreux
gouvernement a décidé de nous offrir des billets de train, nous avons décidé d’en
profiter. Le but est de faire croire aux utilisateurs qu’ils vont favoriser le
tourisme en Belgique. Bon, d’accord, il aura fallu que la deuxième vague s’amène,
en même temps que l’automne, le mauvais temps et les feuilles mortes, pour les recevoir
et les utiliser. Inutile de vous dire que le tourisme en cette saison …
Ce cadeau nous permet de prendre
deux trajets par mois pendant 6 mois, soit 12 trajets simples. Ben oui … un
aller-retour, cela fait deux trajets. Et pas question de reporter les trajets d’un
mois sur l’autre.
Inutile de vous préciser que nous
ne sommes pas de utilisateurs de la SNCB et que ce que nous en connaissons se
limite aux grèves annoncées, aux retards largement relatés dans la presse et
aux innocents qui se croient plus costauds qu’une locomotive lancée à 100 à l’heure.
J’ignorais même que nous pouvions y embarquer des vélos.
A ce sujet, le transport des
vélos n’est pas payant … jusque décembre de cette année. Attention : c’est
gratuit mais il faut quand même un ticket pour le vélo que l’on peut télécharger
sur le site de la SNCB. Il faut quand même chercher un peu pour trouver où.
Sinon, c’est 4 euros.
On a commencé facile : notre
idée est de partir de la gare de Jambes (Namur) vers celle de Dinant et de
revenir sur le vélo. A Jambes, il y a deux gares, distantes de 150 mètres l’une
de l’autre. Bien entendu, j’ai googlelé en partant de la mauvaise. Grrr …
Au jour J, heure H et minute M (ben
oui, avec le train, la minute est importante), nous sommes sur le quai. Euh …
le bon quai … et … rodidju … c’est de l’autre côté. Il faut passer de l’autre
côté des voies et, bien entendu, il y a un train qui s’amène et pas question de
se faire raplatir sur son parebrise comme une vulgaire mouche : on attend !
Bon, on y est. Il n’y a plus qu’à
patienter en plein vent, avec le caks et le maks sur la tête.
Le train arrive. Il ne faut pas
croire que l’on peut s’installer n’importe où avec son vélo. Non non … il faut
d’abord repérer le wagon avec le logo d’un vélo car on ne peut monter que dans
celui-là. Nous l’avons trouvé de suite et, coup de bol, personne dedans. Il
faut dire que nous sommes en pleine semaine, qu’il est 10h32 et qu’il n’y a pas
foule à bord.
On case les vélos et on s’installe
à côté. Là, nous voyons un (petit) logo qui indique qu’il ne peut y avoir que
deux vélos. De fait, il n’y a pas une place folle et je me demande bien comment
faire si nous voulions voyager avec des amis (ou pire : avec des gosses).
Bref, nous sommes installés, les railpasses,
les cartes d’identité et les tickets pour les vélos prêts à être dégainés à la
moindre sollicitation d’un contrôleur … que nous n’avons jamais vu.
Vingt-cinq minutes plus tard,
nous débarquons à Dinant … sous le crachin.
Le retour s’est fait sous le
signe de la Vivaldi : les 4 saisons, des hauts et des bas, une opposition
venteuse et une trace qui s’est terminée par un vote de confiance … en nos
capacités.
Ne soyons pas négatifs :
nous avons passé une très bonne journée. Ce fut une bonne expérience que nous
renouvellerons dès la semaine prochaine vers Ciney.
Cela dit, je n’ose pas imaginer ce
que ce serait en heure de pointe ou s’il fallait changer de train … disons (au
hasard) … à Bruxelles.
Eric
PS : pour ceux qui sont
restés dans leur grotte ces 15 derniers mois, « Vivaldi », c’est le
nom qui a été donné à la coalition au pouvoir en Belgique.