dimanche 12 mars 2017

VTTBertem : Classique flamande de début de saison


Les classiques flamandes sont de retour sur le circuit vttiste belge. Aujourd’hui, c’est à Bertem que j’ai posé mes pneus. Une classique flamande, cela se prépare. Le vtt hardtail est vraiment celui que l’on rencontre le plus, contrairement au vélo de cross qui, en début de saison, a quasiment disparu. Le moulebite lycra noir est très tendance cette année (ben oui … comme l’année dernière). Les shorts baggy pleins de poches n’ont pas vraiment la cote. Vous pouvez également laisser votre sac à dos avec son matériel de camping à la maison. En Flandres, on pédale léger. Avec nos vélos typés enduro, nous ne sommes pas passés inaperçus. Je comprends mieux, maintenant, la tête que les américains ont fait en voyant E.T. pédaler sur un vélo hollandais, en pleine nuit, devant la lune.

Evitez l’huile de tracteur pour votre chaîne. Il y a tellement de sable dans le coin que vous risqueriez d’en ramener une bétonnière pleine sans vous en rendre compte. Optez donc pour une huile très légère poly-saturée avec Omega 3.

Nous étions stationnés à quasi 5 km. de l’inscription. C’est même la première fois que je vois que le tracé entre le parking et l’inscription est fléché. A l’inscription, on se marche un peu sur les pneus mais c’est une affaire rondement menée et nous voilà partis.

Rouler dans cette région me rappelle une bande dessinée d’Astérix. Celle où Panoramix est kidnappé par un centurion pour qu’il lui mitonne une bonne marmite de potion magique. Après avoir fait tourner les romains en barriques avec les fraises de Wépion, Panoramix lui concocte quand même une rasade du breuvage fortifiant que le centurion s’empresse de tester avec un menhir … qu’il n’arrive pas à soulever. Qu’importe se dit-il, il ne faut pas voir trop grand pour la première fois. Il essaye ensuite avec un rocher qu’il n’arrive toujours pas à faire bouger d’un iota. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il arrive quand même à soulever un caillou de la taille d’une balle de tennis. La moralité de cette histoire est que, tout comme le centurion avec sa potion magique, il faut appréhender les randos vtt flamandes avec beaucoup d’humilité et ne pas  vouloir essayer d’en faire trop. Surtout quand la DLU (date limite d’utilisation) de votre EPO est largement dépassée.

Dites vous bien que même si c’est plat, vous n’arriverez pas à les suivre. Et si vous essayez, vous n’arriverez pas au bout (je le sais car j’ai essayé … dans une autre vie).

Là où vous avez une chance, c’est quand, par hasard, un bourbier s’installe subrepticement sur le tracé. Là, vous n’hésitez pas, vous foncez et vous faites étalage de votre talent. Ce n’est pas pour rien que les wallons ont choisi le seul animal qui continue à chanter quand il a les pieds dans la merde. Non mais ! Faites juste attention de ne pas en étaler de trop et vous avec. Cela se terminerait par un boonennerie dont les locaux parleraient encore dans deux générations.

Bon, comme nous étions « invités » et que nous ne souhaitions pas leur taper la honte, on les a tous laissés passer. Ouais, je sais … on n’avait pas vraiment le choix non plus.

L’organisation de cette rando est paramilitaire : un fléchage à faire envie, des signaleurs à chaque traversée de chaussée, des panneaux pour signaler les dangers (même parfois avec un excès de zèle non dissimulé) et un indicateur de distance et de pente au pied de chaque côtelette. Franchement, rien à jeter. Il ne manquait que les pom-pom girls.

A l’arrivée un bikewash à huit postes permettait un dessablage correct des vélos.

A bientôt pour la prochaine classique flamande à Izegem où on nous annonce déjà un dénivelé d’enfer.

Eric





dimanche 5 mars 2017

VTT au pays de la couque de Dinant

Oufti … Dinant, ce n’est pas de la couque ni un morceau de gâteau et encore moins de la tarte. Ou alors avec de la pâte levée, très levée, du genre qu’on lève avec les cuisses. A moins de cinq kilomètres du départ, on atteignait déjà 250 mètres de D+. Heureusement que je m’étais levé (comme la pâte) tôt.

Je savais que la météo allait être délicate alors, hier, j’ai consciencieusement réglé mon réveil pour me sortir des bras de mort-fée avec la douce voix de la miss météo qui se planque derrière l’espèce de grille pain qui me sert de radio. Cette charmante (en fait, je n’en sais rien mais j’imagine) dame nous annonce une matinée grise mais sèche avec une flopée de nuages en provenance de l’ouest ( de France, quoi !) qui vont nous tomber sur le râble en fin de matinée. J’ignore si vous êtes comme moi mais à chaque fois qu’on m’annonce des nuages qui vont s’écraser sur le coin de ma gueule, ce sont toujours des nuages qui viennent de France alors que les éclaircies, elles, proviennent toujours du nord ou de l’est mais jamais de l’autre côté du champ de patates. Comme si les français n’avaient rien d’autre à faire que de me pourrir mon dimanche en m’envoyant leurs crasses. Parce que bien entendu, c’est toujours le dimanche que cela m’arrive, à l’exception notoire du samedi des wallos.

D’ici à ce qu’ils nous envoient leur vieux Fillon, il n’y a qu’un pas que je n’ai pas envie de danser avec eux. Déjà qu’il n’est pas gâté, le pauvre, avec une épouse prénommée « Pénélope ». A chaque fois, cela me rappelle le délicieux dessin animé « les fous du volant » avec la belle Pénélope Jolicoeur, le méchant Satanas et son chien Diabolo, Max le Rouge et son avion, Al Carbone accompagné de sa bande de truands, Rufus la Rondelle et son acolyte Saucisson, les frères Têtedure...  Cela dit, quand on y pense, ce dessin animé était assez prémonitoire avec ce qui se passe actuellement chez les faiseurs de nuages.

Amis français : envoyez donc les vieux trucs dont vous ne voulez plus autre part que dans mon jardin. Cela me permettrait d’engraisser ma matinale avant d’aller dépenser les quelques calories emmagasinées hier soir. Evitez donc d’essayer de communiquer avec nous par l’intermédiaire de nuages, utilisez donc le téléphone (le truc où on dit « allo » dedans) qui existe en Belgique depuis pas mal de temps.

Back to the rando : très honnêtement, j’ai trouvé les traces vachement bien foutues et qui m’ont fait connaître des coins n’appartenant pas encore à ma bibliothèque gps qui est pourtant, fort modestement, assez bien étendue. Le fléchage était des plus corrects et, même si les français ont essayés de perturber ma matinée avec un vent à décrocher les cornes, les affichettes O2 ont tenu fièrement tête à l’envahisseur venu d’ouest. Le ravito n’était pas gargantuesque mais il a rempli son rôle à défaut de mon estomac. Juste après la passerelle de Walzin (heureusement pour nous, inaugurée en grandes pompes l’année dernière),  s’est ouvert, devant nos yeux ébahis, un des plus beaux panoramas de la Lesse, à savoir le château de Walzin.

Nous sommes revenus à notre point de départ juste avant la chute de l’empire français sur nos têtes. Ils auront bien essayé mais les petites têtes belges sont restées bien sèches (la mienne en tous les cas).

Les 5 lignes du bikewash ont bien été utilisées de même que les douches bien chaudes mais faméliques.

Eric