Le rasoir de
l’Occam
D’après certaines études, l’homme (et la femme) de 2100 sera
complètement glabre. En attendant le
réveillon du prochain siècle, nous devrons encore nous contenter de nous
désherber, sans glyphosate, chaque jour (pff …).
Les routiers préfèrent généralement un visage rasé de près
avec des favoris bien dessinés. Les moutainbikers, eux, n’en n’ont rien à
foutre. La barbe de trois jours et les cheveux longs sont considérés comme tout à fait normaux.
La pyramide et les
diabolos mentent.
Un cycliste du Tour de France ressemble à une pyramide :
tout dans les jambes, pas grand-chose dans les bras et un torse de pigeon.
Bref, un croisement entre de Hulk et ET.
Les journalistes mentent quand ils racontent que les
cyclistes sur route sont des sportifs complets. Je dirais plutôt qu’ils sont
des demi-sportifs à dessous hypertrophié et un haut sous-développé.
Avouez quand même un Gregg Minaar ressemble plus à un
diabolo : des bras (2) et un torse puissants, des jambes (2) musclées, la puissance
à l’état pur.
Les défilés
parisiens
Sur route, le lycra reste toujours à la mode, ce qui fait
ressembler un peloton du Tour de France à une sortie touristique pour folles en
goguette. Ils portent leur moulebite très ajusté au corps de manière à rendre
bien visible le moindre petit bourrelet.
La mode vttiste est caractérisée par différents types de
shorts et de jerseys généralement bariolés de publicités pour des marques de
bières ou de vélos. Les armures de protections peuvent ajouter une couche de
virilité aux enduristes et aux descendeurs. Certains d’entre eux doivent même se
couvrir la tête d’un casque intégral afin de se protéger des assauts de leurs
innombrables groupies qui gravitent autour des courses.
Nous préférons les vêtements amples dans lesquels nos
muscles puissants peuvent se développer librement et se déplacer selon les
contraintes imposées à nos corps d’airain.
La carte de
géographie
Là où les routiers nous montrent des corps propres et sans
tache, les Vttistes sont fiers d’arborer leurs différentes cicatrices,
témoignages de leurs nombreux exploits. Certains d’entre eux vont même jusqu’à
tatouer le lieu et la date de l’incident sous chaque cicatrice. La
classe ! Vous voulez apprendre la géographie ? Oubliez la mappemonde
et engagez plutôt un vttiste.
Faites la boue,
pas la guerre.
Afin de ne pas salir son beau maillot, le roadie évite toujours de passer dans les flaques d’eau. Le biker, lui, ne conçoit pas de
rentrer propre à la fin d’une trace. Il en va de même pour le vélo parce qu’un
biker sans boue n’est qu’un roadie déguisé.
Disc-jockey
Les rois du tarmac ne sont pas connus pour leur modernité ni
leur enthousiasme pour les nouvelles technologies. Leurs bécanes sont toujours
équipées de freins cantilevers, de pneus lisses, de câbles et de toutes ces
petites choses que nous avons remplacées par des disques, de l’hydraulique
voire même de l’électronique. Bon, ok, je vous concède que les changements de
vitesses sont électriques sur les vélos de route. Mais là où ils ont besoin de
trois plateaux, nous n’en n’utilisons plus qu’un seul.
La fée électrique
L’apparition de motocyclettes électriques dans les bois a
permis d’ouvrir de passionnantes discussions sur les bienfaits (ou non) de ces engins. Imaginez donc comment
les afters et les forums étaient ternes sans ces engins, générateurs de
controverses. Dans un vtt, au moins, il n’est pas nécessaire de cacher le
moteur sous peine de disqualification.
Les afters bio
A l’arrivée, les routiers se goinfrent de boissons
énergisantes et réhydratantes soigneusement dosées afin de restaurer leur
équilibre intérieur. Nous préférons les boissons naturelles à base d’eau,
d’orge, de houblon (et parfois de malt). Leur dosage est tout sauf
soigneusement mesuré. Ces compléments alimentaires permettent une ouverture complète de nos
chakras et, n’en doutons, pas de retarder l’heure du retour dans nos foyers.
A l’arrivée, un coureur du Tour de France est entouré de
tout un staff dont le seul but est de le préparer à l’étape du lendemain. Nous ... bof ... une chaise, une table, une chope, quelques potes et nous sommes repartis …
et pas besoin d’attendre demain … quoique …
Wall of fame
Un Froome ou un Contador sont bien en peine de pouvoir
prendre un pot tranquillos dans le pub local tant ils sont poursuivis par leur
notoriété. Les vttistes, eux, ne subissent pas ce problème de harcèlement. Et
pour cause, personne ne les connait et c’est en toute simplicité qu’ils peuvent
se déchirer grave au cafetar local.
Drifting
En balançant son corps sur la roue avant et en chassant méchamment
son bassin d’un côté ou l’autre du vélo, il est possible, pour quelques
secondes d’atteindre le nirvana cosmique qui consiste à faire glisser sa roue
arrière dans le gravier. Cette sensation n’est connue que de la part des
vttistes. Essayez donc cela avec un vélo de route et c’est l’hôpital assuré.
EPO
Racontez à quelqu’un qui n’est pas du milieu cycliste que
vous faites du vélo de route et vous n’attendrez pas une minute que l’on vous
parle d’Armstrong. Dites que vous faites du vtt et, en moins d’une minute,
votre interlocuteur propose de vous offrir une bière en échange du récit de vos
exploits.
Phéromones
Il a été scientifiquement prouvé que piloter un Vtt vous
rend plus confiant vis-à-vis du sexe opposé. En Asie, des usines entières
préparent des bouteilles contenant des phéromones de vttistes à destination des pays européens.