L’ouverture d’un nouveau Club Med
alpin qui propose le VTT a immédiatement attiré notre attention. Nous nous
sommes dit qu’en choisissant la dernière semaine des vacances, il ne devrait
plus y avoir ni trop de monde ni trop de gosses.
Mal nous en a pris ! 450
gosses ! Maintenant, je sais à quoi ressemblera l’enfer, quand j’y
arriverai à sa porte. Ca gueule, ça crie, ça pleurniche, ça court … tant et si bien,
qu’avec Valérie, nous avons commencé un concours de croche-pieds 👿 en mode « assiette
en main ». On a quand même bien rigolé après avoir réussi quelques
ricochets d'anthologie 😈.
Bon, vous nous connaissez :
nous sommes venus à Samoëns en tant que vttistes pour pratiquer ce sport (nous
avions nos propres vélos). C’est tout dire que les spectacles et autres jeux de
bistrots étaient loin d’être une priorité pour nous. Notre intérêt se portait
sur le Crosscountry (niveau rouge) et la descente (DH) (niveau bleu-rouge).
Samoëns dispose de trois pistes de
DH classifiées bleue, rouge et noire. La noire n’est pas du tout utilisée car
trop dangereuse. J’estime que la bleue est au moins du niveau d’une rouge dans
d’autres centres et la rouge est l’équivalent d’une noire. Cela pour indiquer
le niveau. J’avoue avoir été surpris de voir des personnes en initiation DH
s’attaquer directement à cette « bleue ». D’après ce que j’en sais,
cette piste a occasionné plusieurs accidents (clavicules et poignets) durant la
saison. J’ignore s’il y a un lien de cause à effet mais une piste verte serait
bien nécessaire. Ce qui me semble aberrant, c’est que le Massif dispose d’assez
d’endroits pour pouvoir développer une réelle initiation sur des pistes vertes/bleues
et ce, directement au départ du Club (les descentes vers Morillon). Cela dit,
les GO responsables de la DH m’ont semblé compétents et suffisamment
didactiques que pour faire passer les messages. J’ai apprécié les gilets avec
protections intégrées, l’obligation de porter un casque intégral et
l’échauffement des articulations avant le « run ».
En ce qui concerne le
crosscountry (XC), je suis beaucoup plus critique. D’abord, le Club est
installé à 1600 mètres et il faut quasiment systématiquement descendre dans la
vallée (avec les « œufs ») pour prendre les vélos (chez un loueur)
avant de commencer à rouler. 40 minutes de perdues à l’aller et 20 au retour
limitent donc les durées des randos👎. Les GO sont compétents mais assez mal
organisés 👎. L’équipe est en place depuis deux mois et ils en sont encore à
devoir se guider au GPS pour des parcours, ma foi, assez simples. Au départ de
la journée, ils ont chaque fois été incapables de donner une estimation
réaliste de la longueur et du dénivelé du parcours. A croire qu’ils
débarquaient.
En matière de professionnalisme,
ils sont encore loin de celui de l’équipe de Peisey-Vallandry👍.
Les vélos🚲 sont fournis par un
loueur de la vallée. Je veux bien croire qu’ils étaient neufs en début de
saison mais là, la dernière fois qu’ils ont dû voir une goutte d’huile ou de
graisse, cela devait dater de leur sortie d’usine. Plusieurs vélos ont des
roues voilées. D’après ce que j’ai pu voir, l’entretien se résume souvent à un
coup de nettoyeur à haute pression. A voir le peu de soin apporté à ces pauvres
vélos, je doute qu’ils fassent long feu et je ne conseillerais à personne de
les racheter en fin de saison.
Comme d’habitude, on s’inscrit le
soir pour les activités du lendemain. A Samoëns, pour obtenir une place, il
faut s’y prendre bien à l’avance. Si vous arrivez moins d’une demi-heure avant
l’heure prévue, vous aurez déjà une file d’une bonne vingtaine de
personnes devant vous. La meilleure solution est de se poster devant le
comptoir au moins 45 minutes avant l’ouverture et d’envoyer une autre personne,
3 étages plus bas, pour le ravitaillement en bières. Ce n’est franchement pas
top. Plusieurs personnes se sont senties, à juste titre, grugées par ce
système. Je ne vous dis pas non plus que les inscriptions se trouvent juste à
la sortie du mini-club. Il y en a quelques-uns qui ont failli apprendre à voler
rapidement.
Le personnel du Club est souriant
et aimable à souhait. Chacun arrive toujours à nous faire penser qu’il n’est là
que pour nous. C’est vraiment l’esprit du Club tel qu’il doit l’être et c’est
très bien ainsi.
En ce qui concerne le bâtiment,
j’avoue devoir vraiment me creuser les méninges pour lui trouver quelque chose
de positif. J’aimerais connaître le stagiaire geek architecte qui a pondu un
tel dédale de couloirs. Les dessous de tables devaient être inversément
proportionnels à la taille des ascenseurs parce que c’est la seule explication
que j’ai trouvée pour avoir installé un système aussi mal torché. Les affiches collées
par un peu partout pour vanter les mérites de la marche à pied et le fait
d’emprunter les escaliers ne m’ont pas convaincu une seule seconde. Une
poussette et une paire de parents suffisent à remplir la cabine. Imaginez ce
que cela donne aux heures d’ouvertures du restaurant ou lors des arrivées et
départs.
Je suppose que quelqu’un a dû se
faire bien mousser en trouvant plus approprié de baptiser les étages d’une
lettre plutôt que, comme partout, par des chiffres mais c’est tout sauf
pratique. Cela l’est encore plus quand on commence l’alphabet à la lettre C,
que l’on saute le K (selon les endroits où on se trouve dans le Club) pour
passer directement du J au L, que pour passer d’un côté du I à l’autre, il faut
descendre de deux lettres et remonter ces mêmes deux lettres par un autre
ascenseur ou encore quand on vous dit que la réception est au H.
La taille de ce
« village » tend vers le gigantisme et il ressemble plus à une usine
à GM qu’à un village de vacances.
Notre chambre était claire mais,
comparée à celles de Peisey, était un tiers plus petite. Sa taille rendait
difficile le séchage du linge après le sport.
En résumé, je ne peux pas dire
que nous ayons passé une mauvaise semaine mais si on cumule les pertes de temps
à attendre les ascenseurs et/ou les œufs, nous aurions certainement pu rouler d’avantage
sans devoir subir ces inconvénients.
Vous comprendrez aisément que le
Club Med de Samoëns ne risque pas de nous revoir et que nous encourageons ceux
qui veulent réellement faire du Vtt XC à se rendre dans d’autres villages tels
que Peisey ou même Pragelato qui ont une taille plus humaine et une équipe vtt
mieux rodée.
J’ajoute que nous étions tentés d’inaugurer
la saison d’été 2019 du nouveau village des Arcs 1600 mais, vu la taille du
paquebot, je pense que nous attendrons le feedback des premiers clients.
Eric