Oufti … Dinant, ce n’est pas de la couque ni un morceau de
gâteau et encore moins de la tarte. Ou alors avec de la pâte levée, très levée,
du genre qu’on lève avec les cuisses. A moins de cinq kilomètres du départ, on
atteignait déjà 250 mètres de D+. Heureusement que je m’étais levé (comme la
pâte) tôt.
Je savais que la météo allait être délicate alors, hier,
j’ai consciencieusement réglé mon réveil pour me sortir des bras de mort-fée
avec la douce voix de la miss météo qui se planque derrière l’espèce de grille
pain qui me sert de radio. Cette charmante (en fait, je n’en sais rien mais
j’imagine) dame nous annonce une matinée grise mais sèche avec une flopée de
nuages en provenance de l’ouest ( de France, quoi !) qui vont nous tomber
sur le râble en fin de matinée. J’ignore si vous êtes comme moi mais à chaque
fois qu’on m’annonce des nuages qui vont s’écraser sur le coin de ma gueule, ce
sont toujours des nuages qui viennent de France alors que les éclaircies,
elles, proviennent toujours du nord ou de l’est mais jamais de l’autre côté du
champ de patates. Comme si les français n’avaient rien d’autre à faire que de
me pourrir mon dimanche en m’envoyant leurs crasses. Parce que bien entendu,
c’est toujours le dimanche que cela m’arrive, à l’exception notoire du samedi
des wallos.
D’ici à ce qu’ils nous envoient leur vieux Fillon, il n’y a
qu’un pas que je n’ai pas envie de danser avec eux. Déjà qu’il n’est pas gâté,
le pauvre, avec une épouse prénommée « Pénélope ». A chaque fois, cela
me rappelle le délicieux dessin animé « les fous du volant » avec la
belle Pénélope Jolicoeur, le méchant Satanas et son chien Diabolo, Max le Rouge et son avion, Al Carbone
accompagné de sa bande de truands, Rufus la Rondelle et son acolyte Saucisson,
les frères Têtedure... Cela dit, quand
on y pense, ce dessin animé était assez prémonitoire avec ce qui se passe
actuellement chez les faiseurs de nuages.
Amis français : envoyez donc les vieux trucs dont vous
ne voulez plus autre part que dans mon jardin. Cela me permettrait d’engraisser
ma matinale avant d’aller dépenser les quelques calories emmagasinées hier
soir. Evitez donc d’essayer de communiquer avec nous par l’intermédiaire de
nuages, utilisez donc le téléphone (le truc où on dit « allo »
dedans) qui existe en Belgique depuis pas mal de temps.
Back to the rando : très honnêtement, j’ai trouvé les
traces vachement bien foutues et qui m’ont fait connaître des coins
n’appartenant pas encore à ma bibliothèque gps qui est pourtant, fort
modestement, assez bien étendue. Le fléchage était des plus corrects et, même
si les français ont essayés de perturber ma matinée avec un vent à décrocher
les cornes, les affichettes O2 ont tenu fièrement tête à l’envahisseur venu
d’ouest. Le ravito n’était pas gargantuesque mais il a rempli son rôle à défaut
de mon estomac. Juste après la passerelle de Walzin (heureusement pour nous, inaugurée
en grandes pompes l’année dernière),
s’est ouvert, devant nos yeux ébahis, un des plus beaux panoramas de la
Lesse, à savoir le château de Walzin.
Nous sommes revenus à notre point de départ juste avant la
chute de l’empire français sur nos têtes. Ils auront bien essayé mais les
petites têtes belges sont restées bien sèches (la mienne en tous les cas).
Les 5 lignes du bikewash ont bien été utilisées de même que
les douches bien chaudes mais faméliques.
Eric