mardi 11 avril 2017

VTT en série américaine

Ceux qui me connaissent un peu savent que je suis fan de séries policières américaines avec lesquelles le VTT partage pas mal de similitudes.

Un épisode d’une série ne commence pas directement par le générique. Histoire de planter le décor (ou la victime), on passe d’abord quelques images bucoliques, le paysage, la rue, un couple de jeunes qui se bécotent, … Juste ce qu’il faut pour savoir où placer ses deux neurones. Au départ d’une rando, le paysage est évident, la distance entre notre place de parking et les inscriptions est directement proportionnelle au succès  de la rando. Plus il y a de monde, plus on stationne loin. Au vtt, on ne se bécote pas (quoique …) mais on lorgne le matériel environnant : monoplateau, clips, pneus boue, carbone, tige de selle, … Les adversaires se jaugent : moule bite ou short, jambes rasées ou forêt amazonienne, mitaines ou gants, en long ou en court, francophone ou néerlandophone, …

A la télé, juste avant le générique, les deux jeunes s’aperçoivent qu’ils s’apprêtent à fort niquer sur un cadavre, la fille pousse un cri perçant … générique. Chez nous, c’est un peu moins théatral : les chronos, le couteau entre les dents,  se poussent des épaules sur la ligne de départ en pensant enfoncer leur opinel entre les omoplates de celui qui est devant … départ.

Le générique a cela de bien que l’on connaît les « héros » qui seront encore présents à la fin de l’épisode. On y présente parfois la guest star, au bord de l’oubli, qui espère relancer sa carrière. Au Vtt, c’est plus simple : on est certain que tous ceux qui partent reviendront et il n’y a pas de vedette. En matière de relance, par contre, nous sommes les spécialistes.

Bon, le mort l’est toujours, les détectives détectent, les suspects suspectés sont connus, tout se met joliment en place. Le départ est lancé, les premières jambes rasées poussent les premiers touristes dans le fossé et le premier qui rouspète se fait traiter de con. On adopte un rythme de croisière. Rien d’extraordinaire. Le public est chaud comme les pop-corns.

Quand survient le premier événement : la coupure de pub où une actrice sirupeuse vous vente les mérites de la choucroute mexicaine ou des sardines suisses. Chez nous, c’est le premier ravito qui offre une ligne rapide aux lapins de garennes qui ont juste le temps de pointer, attraper une banane, pisser un coup, tout cela au vol, sans mettre pied à terre. Moi, je préfère le mode ravito gourmant qui me permet d’avaler des morceaux de banane, du chocolat, des gaufres, des quartiers d’oranges, du matoufet, quelques verres de boisson revigorante et un petit chocolat pour le dessert. On pisse quand même un coup sur la haie du voisin, histoire de bien la crâmer et de rendre le sourire à son propriétaire pour l’édition de l’année suivante. Et on repart, bien lestés.

Après la coupure, les choses se décantent. Les détectives qui ont bien détecté montrent leur talent de constatateurs : « Bon sang, Jack, la balle qui lui a perforé le tympan n’était pas mortelle ». « Mais oui, Jane, cela signifie donc qu’il était déjà mort avant, çà alors ! ». Au passage, vous remarquerez que le nom des inspecteurs dépasse rarement deux syllabes : Jack, Tip, Nick, Jane, Tony, … une par neurone et cela nous permet de bien suivre les événements. Bon, il y a bien un Horacio de temps en temps mais c’est plutôt une exception. Les policières sont généralement carénées comme des fusées Saturne, avec les capots moteurs bien en évidence.

En matière de patronymes, nous ne nous défendons pas trop mal quoiqu’avec un niveau d’originalité supérieur mais toujours avec deux syllabes (grand-maxi) : Duj, Pili, Mastro, Robs, Punky, Myco, … Le niveau de constatation, lui, a plutôt tendance à s’effondrer et les carénages sont plutôt du côté des garde-boues.

Là, nous sommes dans le vif du sujet. Les suspects sont vite dé-suspectés un à un. « Morton n’a pas pu tuer Max car il a été vu sur des caméras de internes au casino de Las Namuros » dit Gips à Tony, le sourcil en coin, avec l’air de dire que les images pourraient être truquées.

En Vtt, les caméras sont absentes. Sauf les Gopro et leurs images qui vous donnent l’impression d’avoir picolé sur de la tôle ondulée en vous vibro-massant quand vous les regardez. Les favoris se décantent et nombreux sont ceux obligés de ravaler leur fierté en laissant s’échapper les meilleurs. Ceux-là sont toujours suspectés de triche à leur arrivée mais personne n’ose le dire tout haut.

Arrive la seconde coupure où les mêmes hôtesses peroxydées veulent nous fourguer des tampons hydrosolubles avec avertisseurs sonores et des démontes pneus électrosensoriels. Tout cela pendant que mipmip se pointe pour gober une épluchure d’orange, pisser un coup (ben oui, avec ce qu’ils mettent dans leur bidons, vous pensez bien que cela doit s’évacuer ) et repartir au grand galop (c’est une image !) dans un nuage de poussière, face au soleil couchant. Pour les autres, ce sont plutôt les chips, le reste des bidons d’eau remplis à l’eau du village et il n’y a plus de chocolat parce que vous vous êtes empiffré au premier ravito et que tout le monde vous est passé devant.

Dans les séries américaines, le multiculturalisme est de rigueur. Chez nous, c’est plutôt le culturisme mais, bon, d’un côté à l’autre de l’Atlantique, on peut bien accepter quelques différences. Dans l’équipe de base, on trouve toujours un inspecteur blanc, un noir, un jaune, un rouge, un mélange de tout cela et, souvent, l’inspectrice est blanche et blonde. Je suppose que c’est parce qu’ils ont du stock à écouler. Quant à moi, j’ai un VTT noir et orange et comme vous le savez, orange is the new black. Je suis donc très raccord.

A ce moment, les jeux sont quasi faits. Le coupable est dans la dernière ligne droite mais cela peut encore changer sur incident technique, comme une crevaison ou une chute (quoiqu’en y réfléchissant, il y a toujours une chute dans les feuilletons). Le vttiste lui, sent l’écurie (et la transpiration), il voit la victoire devant lui mais c’est sans compter sur Bill qui lui envoie une hache entre les yeux car finalement, c’était lui, le vrai coupable. Bill, l’ami de longue date, le confident de tous les jours et, accessoirement, le chef de la brigade des policiers qui n’a pas supporté qu’on lui pique sa petite amie lors du bal de promo de 1981.

Fin de l’histoire ….

Mais ce n’est pas terminé. Comme partout, il y a des leçons à retirer de l’épisode. Jack qui était secrètement amoureux de Jane lui roule un patin (de frein) pendant que jambes rasées raconte à qui veut l’entendre qu’il était déchaîné et que c’est ce qu’il lui a valu de  mettre deux heures dans la vue de tout le monde. Mais là, il est un peu pressé par un besoin urgent. Ben tiens … tu penses bien que, chargé comme il était, il faut bien évacuer.

Moi, j’arrive trois heures plus tard. Il n’y a plus de bière et les pains saucisses sont froids (ou carbonisés, selon la saison). Le bike wash n’a plus d’eau et de toutes façons, je m’en fiche puisque ma voiture est toute seule au milieu du parking.

I’m a poor lonesome cowboy …

Générique …

Saison deux la semaine prochaine …

Pub …


Eric 






dimanche 2 avril 2017

VTT La Belgradoise

Comme j’habite au pied de la Citadelle, j’ai pris le train en marche … au pied du Tienne Maquet. Bon, il faut que je vous explique : le Tienne Maquet, c’est un peu comme le sexe, il n’y a qu’un sens qui fait du bien. En ce qui me concerne, j’ai abandonné après les préliminaires (qui, dans mon cas, ont quand même pris quelques minutes). 

J’ai bien pensé à une excuse du style : trop sec, trop mouillé, trop mou, trop dur (quoique !), … mais non. Tout simplement, je n’y arrivais pas. Je n’étais pas le seul, loin de là. J’en ai vus plusieurs qui s’accrochaient aux poignées de leur bicyclette en tentant vainement quelques coups de pédales dans le vide, histoire de simuler. Mais non, ils ont vite dû se retirer de la trace. Et c’est tels des touristes perdus dans un lupanar asiatique que nous sommes arrivés au dessus, en rang d’oignons, un derrière l’autre. Comme je dis souvent à mon épouse : grimper Maquet, ce n’est pas du pipeau.

La rando a continué de manière assez agréable. Je dois bien dire que mon choix de boudins (spécial boue-qui-colle) n’était pas un « pleasure max » et qu’il aurait peut-être été plus judicieux de passer aux pneus d’été.

Dans une petite descente bien caillouteuse, plusieurs participants ont glissé sur la carpette et se sont retrouvés fesses à terre. Heureusement qu’ils étaient sortis couverts sans quoi ils auraient pu avoir des problèmes dans les prochains mois.

Dans une autre descente, celle qui arrive côté Sambre, j’ai vu deux tête-à-queue et, même, un participant faire la brouette avec son vélo (si si, je vous jure). Bon, il avait perdu sa roue avant mais n’empêche …

Devant moi, j’ai vu un monsieur d’un âge avancé (j’espère qu’il ne me lit pas) faire sa rando sur une bicyclette hollandaise. Oui oui, une de celles avec un emplacement grillagé pour poser ses courses au dessus de la roue avant. D’ailleurs, il ne devait pas être très bien fixé car j’ai remarqué qu’il mettait souvent la main au panier de sa hollandaise.

Arrivé au départ (vers le 25ème kilomètre pour moi), je suis descendu du train en marche pour me délester la bourse de 5 euros afin de me donner bonne conscience. J’ai offert mon bracelet Houppe gratuite au monsieur avec son vélo hollandais, histoire de l’encourager.

Je ne pense pas déflorer la prochaine rando en annonçant que ce sera le Tienne Maquet en descente ou pas du tout.

J’espère que vous avez bien compris que ce texte était à prendre au cinquantième degré … de gris et n’oubliez jamais que le VTT, et le vélo en général, est avant tout une histoire d’amour.

Eric

 

dimanche 12 mars 2017

VTTBertem : Classique flamande de début de saison


Les classiques flamandes sont de retour sur le circuit vttiste belge. Aujourd’hui, c’est à Bertem que j’ai posé mes pneus. Une classique flamande, cela se prépare. Le vtt hardtail est vraiment celui que l’on rencontre le plus, contrairement au vélo de cross qui, en début de saison, a quasiment disparu. Le moulebite lycra noir est très tendance cette année (ben oui … comme l’année dernière). Les shorts baggy pleins de poches n’ont pas vraiment la cote. Vous pouvez également laisser votre sac à dos avec son matériel de camping à la maison. En Flandres, on pédale léger. Avec nos vélos typés enduro, nous ne sommes pas passés inaperçus. Je comprends mieux, maintenant, la tête que les américains ont fait en voyant E.T. pédaler sur un vélo hollandais, en pleine nuit, devant la lune.

Evitez l’huile de tracteur pour votre chaîne. Il y a tellement de sable dans le coin que vous risqueriez d’en ramener une bétonnière pleine sans vous en rendre compte. Optez donc pour une huile très légère poly-saturée avec Omega 3.

Nous étions stationnés à quasi 5 km. de l’inscription. C’est même la première fois que je vois que le tracé entre le parking et l’inscription est fléché. A l’inscription, on se marche un peu sur les pneus mais c’est une affaire rondement menée et nous voilà partis.

Rouler dans cette région me rappelle une bande dessinée d’Astérix. Celle où Panoramix est kidnappé par un centurion pour qu’il lui mitonne une bonne marmite de potion magique. Après avoir fait tourner les romains en barriques avec les fraises de Wépion, Panoramix lui concocte quand même une rasade du breuvage fortifiant que le centurion s’empresse de tester avec un menhir … qu’il n’arrive pas à soulever. Qu’importe se dit-il, il ne faut pas voir trop grand pour la première fois. Il essaye ensuite avec un rocher qu’il n’arrive toujours pas à faire bouger d’un iota. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il arrive quand même à soulever un caillou de la taille d’une balle de tennis. La moralité de cette histoire est que, tout comme le centurion avec sa potion magique, il faut appréhender les randos vtt flamandes avec beaucoup d’humilité et ne pas  vouloir essayer d’en faire trop. Surtout quand la DLU (date limite d’utilisation) de votre EPO est largement dépassée.

Dites vous bien que même si c’est plat, vous n’arriverez pas à les suivre. Et si vous essayez, vous n’arriverez pas au bout (je le sais car j’ai essayé … dans une autre vie).

Là où vous avez une chance, c’est quand, par hasard, un bourbier s’installe subrepticement sur le tracé. Là, vous n’hésitez pas, vous foncez et vous faites étalage de votre talent. Ce n’est pas pour rien que les wallons ont choisi le seul animal qui continue à chanter quand il a les pieds dans la merde. Non mais ! Faites juste attention de ne pas en étaler de trop et vous avec. Cela se terminerait par un boonennerie dont les locaux parleraient encore dans deux générations.

Bon, comme nous étions « invités » et que nous ne souhaitions pas leur taper la honte, on les a tous laissés passer. Ouais, je sais … on n’avait pas vraiment le choix non plus.

L’organisation de cette rando est paramilitaire : un fléchage à faire envie, des signaleurs à chaque traversée de chaussée, des panneaux pour signaler les dangers (même parfois avec un excès de zèle non dissimulé) et un indicateur de distance et de pente au pied de chaque côtelette. Franchement, rien à jeter. Il ne manquait que les pom-pom girls.

A l’arrivée un bikewash à huit postes permettait un dessablage correct des vélos.

A bientôt pour la prochaine classique flamande à Izegem où on nous annonce déjà un dénivelé d’enfer.

Eric





dimanche 5 mars 2017

VTT au pays de la couque de Dinant

Oufti … Dinant, ce n’est pas de la couque ni un morceau de gâteau et encore moins de la tarte. Ou alors avec de la pâte levée, très levée, du genre qu’on lève avec les cuisses. A moins de cinq kilomètres du départ, on atteignait déjà 250 mètres de D+. Heureusement que je m’étais levé (comme la pâte) tôt.

Je savais que la météo allait être délicate alors, hier, j’ai consciencieusement réglé mon réveil pour me sortir des bras de mort-fée avec la douce voix de la miss météo qui se planque derrière l’espèce de grille pain qui me sert de radio. Cette charmante (en fait, je n’en sais rien mais j’imagine) dame nous annonce une matinée grise mais sèche avec une flopée de nuages en provenance de l’ouest ( de France, quoi !) qui vont nous tomber sur le râble en fin de matinée. J’ignore si vous êtes comme moi mais à chaque fois qu’on m’annonce des nuages qui vont s’écraser sur le coin de ma gueule, ce sont toujours des nuages qui viennent de France alors que les éclaircies, elles, proviennent toujours du nord ou de l’est mais jamais de l’autre côté du champ de patates. Comme si les français n’avaient rien d’autre à faire que de me pourrir mon dimanche en m’envoyant leurs crasses. Parce que bien entendu, c’est toujours le dimanche que cela m’arrive, à l’exception notoire du samedi des wallos.

D’ici à ce qu’ils nous envoient leur vieux Fillon, il n’y a qu’un pas que je n’ai pas envie de danser avec eux. Déjà qu’il n’est pas gâté, le pauvre, avec une épouse prénommée « Pénélope ». A chaque fois, cela me rappelle le délicieux dessin animé « les fous du volant » avec la belle Pénélope Jolicoeur, le méchant Satanas et son chien Diabolo, Max le Rouge et son avion, Al Carbone accompagné de sa bande de truands, Rufus la Rondelle et son acolyte Saucisson, les frères Têtedure...  Cela dit, quand on y pense, ce dessin animé était assez prémonitoire avec ce qui se passe actuellement chez les faiseurs de nuages.

Amis français : envoyez donc les vieux trucs dont vous ne voulez plus autre part que dans mon jardin. Cela me permettrait d’engraisser ma matinale avant d’aller dépenser les quelques calories emmagasinées hier soir. Evitez donc d’essayer de communiquer avec nous par l’intermédiaire de nuages, utilisez donc le téléphone (le truc où on dit « allo » dedans) qui existe en Belgique depuis pas mal de temps.

Back to the rando : très honnêtement, j’ai trouvé les traces vachement bien foutues et qui m’ont fait connaître des coins n’appartenant pas encore à ma bibliothèque gps qui est pourtant, fort modestement, assez bien étendue. Le fléchage était des plus corrects et, même si les français ont essayés de perturber ma matinée avec un vent à décrocher les cornes, les affichettes O2 ont tenu fièrement tête à l’envahisseur venu d’ouest. Le ravito n’était pas gargantuesque mais il a rempli son rôle à défaut de mon estomac. Juste après la passerelle de Walzin (heureusement pour nous, inaugurée en grandes pompes l’année dernière),  s’est ouvert, devant nos yeux ébahis, un des plus beaux panoramas de la Lesse, à savoir le château de Walzin.

Nous sommes revenus à notre point de départ juste avant la chute de l’empire français sur nos têtes. Ils auront bien essayé mais les petites têtes belges sont restées bien sèches (la mienne en tous les cas).

Les 5 lignes du bikewash ont bien été utilisées de même que les douches bien chaudes mais faméliques.

Eric










dimanche 19 février 2017

Ce week-end, le printemps semble montrer le petit (tout petit) bout de son nez. Je suis parti sur un des tracés balisés de la ville que j’ai un peu amélioré « à ma sauce ».



Vous remarquerez que mon vélo est encore moyennement propre. Un petit 30 Km qui s’est terminé par une sieste bien méritée dans le divan.

Eric

dimanche 29 janvier 2017

VTT Morialmé : le dégel

C’est la première fois que j’arrive au départ d’une rando où on tombe à court de bulletins d’inscriptions. Peut-on en déduire que le succès était au rendez-vous et que des milliers de Vttistes ont envahi cette région ardennaise dont seul mon GPS connaissait l’emplacement ou bien que l’organisation tablait sur 20 cm. de  neige bien damée et impropre à la pratique de notre sport ?

Bref, j’ai quand même versé mon écot de 5 euros. Remarquez que, contrairement à ce qui se passe chez Publifin, ici, on doit payer pour participer.

A peine 300 mètres après le départ, me voilà confronté à une petite côte bien piquée des vers (de bière) qui donne tout de suite le ton de l’ensemble de cette rando : de la boue et des ornières. Sans aucun doute, la météo est au dégel et les pneus spécial-boue-qui-colle qui m’ont valu des déboires la semaine dernière à Maredsous, ont été plus que précieux aujourd’hui.

Le fléchage n’était pas au top de ce que l’on peut faire. Sur la route, la couleur vert pomme-trop-cuite-au-four n’est pas des plus visibles. Les affichettes O2bikers n’étaient pas mal placées mais, bien souvent, le vent les a racrapotées (racrapoter : j’adore ce mot qui est bien de chez nous) et la direction à suivre n’était visible qu’au dernier moment. Sans parler du croisement où le retour s’est confondu avec l’aller ce qui a valu quelques centaines de mètres de rab à plusieurs d’entre nous.

Plusieurs traversées de champs bien ornièrés en ont fait chier plus d’un … Oups, peut-être ne peut pas utiliser ce mot là ici. Je reformule : les ornières nous ont fait couler un bronze. Cela coulait tellement que le fond des dites ornières était plein de … enfin, bref, vous voyez ce que je veux dire😕.
Au retour, le bike wash, planqué derrière la file de zombies informes et unicolores, n’était pas mauvais mais j’avais quand même repéré le tuyau de gauche qui donnait vachement plus de pression que celui de droite.

Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ce retour à la boue qui était un bon préambule à mon divan devant la victoire de Wout Van Aert 🙌🙌🙌au championnat du monde de cyclocross.

Je profite de la parole qui m’est donnée ici pour vous inviter au prochain challenge Vtt PUBLIFIN qui aura lieu de 1/4/2017 dans la région de Liège. C’est la seule rando Vtt où on vous paye pour ne pas y participer. Ce challenge a lieu sous le patronage de la ville de Liège, de la communauté française de Belgique, de la province de Liège, de la région wallonne, d’une flopée de ministères, de Nethys, des sièges Mailleux, de la bière Carapils et de plein d’autres 😄. De nombreux prix seront distribués : un ticket de Win-for-Life avec sa pièce de grattage, un bon de cumul bourgmestre-député-échevin, une ouverture de compte bancaire à Luxembourg et, le fin du fin : un magnet pour mettre au frigo 👍.

Que demander de plus ?

Donc, le 1/4/2017, surtout ne venez pas très nombreux👿.

Eric



 



dimanche 22 janvier 2017

VTT Maredsous : dji n'a jamès ieû si freu mes deûts qu'oûy !

Que ceux qui ont préféré rester sous la couette ce matin soient maudis jusque la 4ème génération ! 

Bon, je reconnais que je n’en menais pas large en sortant de ma voiture : -11 ° au thermomètre. En sachant que je quittais une bagnole à +20, je ne pensais pas survivre à un tel pont thermique. J’ai quand même choisi de partir tard et c’est seulement vers 10h30 que je me suis élancé sur le tracé du saut à ski de Garmiche-Maredsouschen. Déjà, dans le premier bois, j’ai failli m’étaler sur plaque de glace et je ne vous parle même pas de la descente casse-pipe qui se prend habituellement sur le vélo un peu plus loin. Mais là, ceux qui ont essayé ont vu leur roue avant se dérober devant eux.

Bref : çà caillait grave ! Mais que de paysages superbes que nous avons rarement l’occasion de voir chez nous. Rien que pour cela, ma journée était faite.

J’avoue quand même avoir raccourci ma rando, le parking était vraiment trop près de la bifurcation. 

Une petite douche bien chaude et j’étais prêt à repartir. Bizarrement, pas de bikewash cette année. On se demande bien pourquoi. D’un autre côté, les vélos étaient juste un peu poussiéreux et ce n’était pas très utile.


Eric







dimanche 15 janvier 2017

VTT à Rivière

Pendant que certain( e )s produise(nt) des tonnes de CO2 pour aller se dorer la pilule sur des plages bondées en buvant des cocktails à base d’alcools frelatés et de fruits traités aux pesticides, d’autres profitent de la superbe météo belge pour se remplir les poumons de bon air bien sain en achevant la journée par la consommation de boissons provenant de produits issus de l’agriculture biologique.


Eric



vendredi 11 novembre 2016

« Raid » à Porto

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« Raid » à Porto

Le terme n’est pas anodin.

En effet ceux qui pensent réserver un gentil petit citytrip d’automne dans l’intention de flâner encore quelque peu au soleil avant d’affronter l’hiver se trompent.

Un séjour à Porto requiert un solide entraînement de plusieurs mois, ainsi qu’un test à l’effort chez un médecin du sport, un certificat qui atteste de l’absence de toute pathologie cardiaque, de la solidité des genoux, du parfait équilibrage des hanches et du bassin, ainsi que de la musculature du dos. La Tienne Holà, à côté de ça, c’est du pipi de chat !!!

Accessoirement un certificat de bonne vie et meurs, au vu du nombre d’églises et de saints qui jalonnent la ville.

Par contre, si votre vue commence à baisser, c’est le moment d’y aller sans lunettes ! cela vous évitera le malheureux constat de l’état de délabrement de la majorité des bâtiments, maisons et édifices, en partant des trous dans les toitures, jusqu’à l’absence totale ou partielle de vitres et la déconfiture des châssis.

Nous devons le dire, même si Porto est doté d’un charme fou et d’une attractivité débordante, c’est la ville la plus délabrée qu’il nous ait été donné de voir, à ce jour, en Europe de l’ouest.

Témoins d’un passé très riche, une grande majorité des magnifiques bâtiments Art Nouveau et des maisons de maîtres sont actuellement dans un état d’abandon total, bien qu’occupés à tous les étages.

Ajoutons comme note particulièrement positive pour clôturer : un soleil généreux, un grand ciel bleu, le fleuve et l’océan, une palette de couleurs magnifique et l’immense gentillesse des portugais, souvent totalement désintéressée et gratuite.


Valérie

mardi 1 novembre 2016

VTT à Hoeilaart


Aujourd’hui, nous avons participé à notre troisième classique automnale flamande à Hoeilaart. 

Une météo radieuse était annoncée. Je suppose que cela devait provenir du reste de l’été indien que les canadiens nous ont fourgué afin que nous signions leur traité commercial. 

Au départ de Namur, nous étions plutôt dans la brume aussi avons-nous décidé de postposer notre réveil matin d’une heure, histoire de ne pas se la refaire « gorilla in the mist » et de voir où nous posons nos roues.

Bien nous en a pris car quand nous sommes arrivés vers 10h, une place venait de se libérer à 30 mètres des inscriptions. Il s’agissait probablement d’un gusse qui était parti très tôt en décidant de ne pas suivre une allure de corbillard et qui a roulé à tombeau ouvert pour être revenu à temps pour faire les tombes. Ben oui, quoi, c’est la tousse, hein !

Le tracé était planté pas très loin de celui de la semaine dernière à Overijse mais nous sommes partis dans une direction tout à fait différente puisque la quasi entièreté de la rando s’est passée dans la forêt de Soignes qui est superbe en cette saison.

Je vous vois venir, la forêt de Soignes, des grandes et larges allées toutes plates, un virage tous les 3 kilomètres… Que nenni ! Comme l’année dernière nous avons roulé dans pas mal de singletracks bien sinueux et rapides à souhait. Bon, vous me direz que ce n’est pas toujours simple quand on a un de ces anabolisés aux fesses qui fait le forcing pour passer. Mais heureusement, tout le monde ne se prend pas la citrouille sur cette rando et les choses se sont bien passées.

J’ai quand même assisté à deux belles chutes dans des descentes, ma foi, assez techniques. Le premier est resté sur le carreau, l’épaule en compote, et l’autre a failli y laisser ses os mais il s’est relevé de sa tombe pour repartir tant bien que mal.

Le fléchage était très bien. Aucun marquage au sol et uniquement des flèches fluos jaunes en plastique attachées à des piquets, murs, arbres, … C’est propre et non polluant. A mon avis, c’est vraiment la voie à suivre.

Le ravito était correct. On y trouvait les habituelles gâteries ainsi que cette espèce de liquide qui a le goût et la couleur d’une eau de vaisselle refroidie et qui est sensée nous booster jusqu’à l’arrivée ou, à tout le moins, jusqu’à l’arrêt à la prochaine feuillée.

A l’arrivée, cinq ou six postes de bike wash étaient opérationnels avec suffisamment de pression que pour enlever la poussière accumulée par nos destriers. Nous n’avons pas vu l’ombre d’une flaque d’eau de la journée.

La météo était vraiment exceptionnelle. Alors, je ne sais pas pour vous mais moi, je pense que le réchauffement climatique est inéluctable alors, autant en profiter. Ceux qui veulent lutter contre n’ont qu’à vivre à frigo ouvert.

Eric