Dimanche 14 octobre est un jour d’élections communales en Belgique.
C’est dire comme la journée promettait d’être excitante. Le pays était à l’arrêt
et, comme les chenilles processionnaires, tous les belges s’en sont allés remplir leur
devoir électoral. Histoire de ne pas perdre mon temps, je me suis équipé en
version Vtt et je suis allé voter à vélo. Une fois mon choix glissé dans la
fente, je suis parti vers une rando de +/- 45 km vers les bois de
Marche-les-Dames. Vers les 35 km, je suis rattrapé par François qui me propose
de faire un bout de trajet en commun. A la sortie d’un bois, au moment de nous
séparer, j’ai entendu un drôle de cri que j’ai d’abord pris pour un oiseau mais
qui s’est révélé être … un chat. Un chaton plus exactement. Nous étions à 500 mètres
de la première route et j’ai beaucoup de doute que ce chaton
ait pu se perdre tout seul à cet endroit. François, très téméraire …
est retourné chez lui me laissant en plan avec le bestiau. Vous me connaissez, je n’allais quand
même pas le laisser là, au milieu d’un bois à la merci des renards, loups,
chasseurs, chien et autres grizzlis locaux. N’écoutant que mon courage à deux
mains (je pensais surtout à la tête de Valérie), je l’ai donc glissé dans ma veste
de cycliste, au chaud, et ramené à la maison. Il était en relativement bon état
mais, comme on pouvait s’en douter, était affamé. Le vétérinaire a confirmé
sa bonne forme.
Bon, vous connaissez l’expression : quand il y en a
pour deux, il y a en a pour trois. Les deux autres chats sont loins d’être
heureux mais il faudra bien qu’ils s’y fassent. Fiveten, c’est son nom (de la
marque de vêtements dans lequel je l’ai emballé) a essayé de se faire copain
avec Gédéon mais, à part un coup de patte de celui-ci, il n’en a pas eu
grand-chose. Chanel, elle, en vieille fille qu’elle est, l’ignore complètement.
Eric