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Le Québec. Nous
adorons cette province canadienne. En 2008, nous y faisions notre première
visite hivernale. Nous étions arrivés tous nus et les québequois nous ont
habillés pour survivre à leur rude climat. Cette année, nous étions parés :
les grosses bottes fourrées, les Kanuks, les froques, les tuques, les
mitaines, les bobettes quadruple épaisseur, les bas en laine jusqu’aux genoux
(débrouillez-vous pour trouver les traductions).
Par contre,
ce que nous n’avions pas prévu, c’est la tempête de neige du siècle. Le record
de 1971 a été pulvérisé : plus de 80 cm de neige en 24 heures. Un truc
comme cela chez nous, on arrête tout, et on attend que cela fonde. Au Canada,
vous pensez bien qu’attendre la fonte des neiges, c’est un peu comme attendre
que notre premier ministre ait des gosses (cfr traduction). Bon, il faut bien
dire qu’ils disposent des équipements bien dimensionnés. Au Canada, ils ne
poussent pas la neige sur le côté. Non, ils l’évacuent … avec des grues … dans
des camions. 24 heures plus tard, tous les services étaient opérationnels. Je
ne vous parle pas du coût, ce serait indécent … 20 millions de dollars quand
même (pour une seule journée de neige).
Le jour
avant la tempête de neige, c’était le « boxing day » à savoir le jour
où les femmes règlent leurs comptes avec d’autres femmes, sur le compte des
hommes. Le jour des soldes, quoi ! C’est comme chez nous, sauf qu’à
Montréal, on fait la file. Chez nous, les femmes s’attroupent en essayant d’être
dans le Guiness-Book pour le record du plus grand nombre de pieds au pied
carré.
Nous sommes
restés 4 jours à Montréal avant de partir pour Rawdon où Josée et Pat ont un
chalet. Nous avons fait un peu de raquette avec Julie (l’épouse de Richard).
Nous avons rencontré Martin et Catherine. Martin est une vedette au Québec. Un
rocker comme on n’en voit pas tous les jours (merci pour les cd). Catherine,
elle, est … comment dire … plus calme.
Elle nous a présenté Rosalie et Lea, ses deux chevaux.
Sans oublier ses chats et Jules, le Labrador noir. Catherine les « utilise »
dans le cadre de sa profession de psychoéducatrice.
Le
lendemain, Richard (le mari de Julie) et Pat (le chum de Josée) m’ont emmené
faire de la motoneige. Vous me connaissez : je n’ai jamais posé mes foufounes
sur une moto, alors vous pensez bien … sur une motoneige (parfois appelée
ski-doo) … pffff. Une motoneige, c’est comme … une moto … sauf que c’est fait
pour se déplacer sur la neige (ben oui !). Il y a deux skis à l’avant,
situés de part et d’autre d’un gros moteur qui fait un potin épouvantable. Au
milieu, il y a une espèce de tapis roulant qui s’accroche dans la neige pour
propulser l’ensemble à une allure de fou. Et, sur l’ensemble, à cheval, un
cosmonaute qui est sensé diriger cet engin sur des chemins enneigés. Ah oui, j’oubliais :
il fait frette et, malgré le galarneau, on se gèle les gosses. Donc, il faut un
équipement spécial (cfr. les photos) mais, au moins, on a chaud … malgré le -16
de départ. Une poignée de frein et une pour l’accélérateur, cela ne doit être
trop compliqué pour les québéquois (désolé les gars, c’était plus fort que moi !
). De plus, sur cet engin, il n’y a même pas de pédales.
Au départ,
cela surprend un peu et, 200 mètres
après le départ de Saint-Donat, je faisais déjà la tortue bavaroise (c’est
comme la tortue normale mais sur le côté, et sans la fille à l’avant). On a du
se mettre à deux pour redresser l’engin ( … la motoneige). Après quelques
kilomètres, on s’habitue bien à la vitesse mais je n’étais quand même pas trop rassuré.
Je voyais le compteur monter à 40 puis 50 et jusque 60. Je me disais bien qu’à
vélo, je pouvais rouler à cette vitesse et tomber sans me faire trop mal. De
plus, là, il s’agit de neige … cool, aucun risque … Sauf que mon compteur était
gradué en « miles », mais cela, je ne l’ai appris qu’après une
centaine de kilomètres. A Saint-Michel, nous nous sommes arrêtés dans une
auberge le long du lac Toro (point de départ de traineaux à chiens). Le retour a été nettement plus rock-and-roll. La
piste ressemblait à de la tôle ondulée et me secouait comme un prunier. Le soir
était tombé et nous avons terminé les 265 km ( !) de piste à la lueur des
phares. Inutile de vous dire que nous avons passé une bonne nuit.
Le
lendemain, jour de la Saint Sylvestre, ce fut un peu spécial. Chez nous, on s’apprête
toute la journée, les femmes se pomponnent et les hommes se mettent sur leur 31
pour passer le réveillon au coin du feu en mangeant des mets délicats. Au
Québec, point de cela. On s’habille comme des Inuits et on passe la soirée sur …
de la glace … avec un manche de brosse en main et on tape sur une balle en
plastique. Pendant toute la soirée, les femmes circulent en criant des formules
incantatoires inconnues « shooters, shooters … kiveu des shooters ». Formules
qui devaient être magiques car après quelques dizaines de minutes, tout le
monde était chaud (chaud-boulette, on dirait chez nous). Le côté positif de l’histoire
est que la bière québéquoise (merci Martin et les autres) est restée bien fraîche.
Quand tout
le monde est sur le point de se transformer en bonhomme de neige, on fonce à l’intérieur
de l’igloo, on enferme les femmes, ensemble, dans une seule pièce et là, oh
miracle, après quarante-cinq minutes, on récupère des princesses toutes
bichonnées. Et, comme tout le monde est bien entamé, la maîtresse de cérémonie
(Julie, la blonde de … ok, vous savez déjà !) organise des trucs déments que
seule la décence m’interdit de raconter. Des bacchanales …
Le lendemain
… ben c’est le lendemain de veille. Autant dire qu’on n’a pas fait grand-chose à
part une promenade pédestre avec Josée, Pat, Catherine et Jules. Nous sommes
allés jusque chez Martin, à quelques kilomètres de là. Sa maison est vraiment
fantastique avec une vue sur le lac (gelé) de Rawdon.
Le
lendemain du lendemain … sniff … c’était déjà fini. Retour en Belgique,
travail, clients, … pfff.
C’est quand qu’on repart, madame ?
Merci à tous les québéquois (et québéquoises) pour leur chaleureux accueil.
Eric