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Par la météo actuelle qui transforme les bassins d’orages en
pots de chambres de vieux grabataires prostatiques, qui fait pisser les petits
ruisseaux dans leur lit jusqu’à ce qu’ils deviennent aussi spongieux qu’un
matelas sur un tas d’ordures et qui fait ressembler nos sous-bois à des fonds
de couches culottes de 3 jours, nous avons décidé de nous trouver un refuge pour
une semaine.
Nous voulions également nous mettre à l’abri des hordes de
décérébrés sauvages qui encouragent une bande de gamins millionnaires en courte
culotte donnant des coups de pieds à une balle en cuir (qui ne leur a rien
fait) fabriquée par des adolescents pakistanais pré-pubères.
Nous avons donc demandé asile sur le toit du monde. Toutefois,
celui-ci étant bien encombré par les boîtes de conserves de la dernière expédition
sino-japono-friponne ainsi que par quelques membres résiduels du dernier
tremblement de terre népalais (mais pas beau non plus), nous avons choisi
quelque chose de plus bucolique (on n’est pas des boeux, quand même) se situant
entre le signal de Botrange et le sommet du Mont-Blanc, à savoir : l’arche
de noël (NDLR : c’est de saison) du Club Med de Peisey Vallandry. A 1600
mètres, on devait être protégé de la montée des zoos.
Comme nous souhaitions également nous mettre à l’abri des
autres décérébrés (souvent les mêmes que les premiers) qui menaçaient de
bloquer les raffineries de pétrole, nous avons emporté nos engins à propulsion
humaine (on nait jamais trop prudent) afin de ne pas rester bêtement immobilisés
en manque de sens.
Tout cela, sans même parler des brexités du bulbe qui
veulent tout casser sans se tracasser ni se décarcasser et qui se prennent le
melon à penser (pour ce qu’ils peuvent encore) qu’avancer seul en regardant ses
orteils vaut mieux que marcher en groupe, la tête haute. Ils ne devront pas s’étonner
de recevoir une douche écossaise sans parler des irlandais qui leur chanteront
une ballade.
Bref, nous devons probablement être les premiers réfugiés
climatiques de l’histoire de la drache nationale. « Réfugiés », mais
4 étoiles quand même : suite climatique, restaurant gastronormatique,
personnel stylé et souriant et, bien entendu, une équipe de vttistes super
compétente qui nous a concocté quelques sorties en altitude pas piquées des
hannetons.
Nous avons enfin revu le soleil et ressenti sa chaleur qui a
rendu les chemins aussi secs qu'une vieille bonne-sœur exilée dans un couvent perdu
au fond du Kampuchéa oriental.
En une semaine, nous avons escaladé plus de 4000 mètres pour
une distance d’à peine 150 Km. Gloups. Nos guiboles ne sont pas prêtes d’oublier
cela.
Eric