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Comme chaque année à cette
saison, les fourmis s’installent dans nos jambes en attente de pédalages
alpestres. Et c’est d’autant plus vrai que la météo des premiers mois de 2019 a
été maussade et peu propice aux escapades (autant qu’aux escalades) vélocipédiques
tous chemins. Dès lors, notre regard s’est à nouveau tourné vers le Club Med
qui nous a très souvent réussi en cette saison.
Peisey étant en réfection, nous
avons pensé au nouveau Club des Arcs mais l’expérience désastreuse de l’infâme paquebot
de Samoëns, l’année dernière, nous en a dissuadés. Aussi nous sommes-nous
dirigés vers la semaine d’ouverture de Serre-Chevalier dont beaucoup nous ont
vanté les mérites.
Comme de bien entendu, il n’a pas
fallu dix secondes à Brigitte, Cathy, Robert et Vincent pour acquiescer et nous
suivre dans l’aventure. Bon, ok, j’avais quand même donné quelques arguments de
poids à Brigitte : parcours en faux-plats (dans les Alpes !),
possibilité de s’envoyer en l’air, le bar gratos à volonté, la météo
ensoleillée 356 jours / an, des vélos hyper-légers en carbone renforcés titane
avec cassette de 20 plateaux, … Et bien, vous savez quoi ? … elle m’a cru
(si si, je vous jure).
Le Club Med de Serre-Chevalier
(« Serreche » pour les intimes) accuse son âge (17 ans). Les chambres
ne sont pas bien grandes mais confortables. Le mobilier est un peu vieillot
mais on s’y sent bien et le cadre, tout comme l’accueil, est chaleureux. Nous
déposons nos vélos dans le local à skis où ils reposeront en sécurité.
Dimanche matin, départ dans un
(petit) groupe en mode « intermédiaire » (autant démarrer humblement)
pour voir de quoi il en retourne. Serreche étant installé au fond d’une vallée,
nous nous attendions à commencer des grimpettes interminables sur de larges
chemins en gravier. Que nenni … des singletracks en veux-tu en voilà. En
rentrant à midi, tout le monde avait la banane. Pour une raison encore
inconnue, Brigitte est revenue avec son maillot trempé. Et, non, ce n’était pas
de transpiration, malgré ses cinq couches de vêtements (par un soleil de 25°).
Après-midi, départ dans l’autre
direction de la vallée, le long d’un (très) petit canal qui demande de la
concentration. Brigitte a toujours des problèmes avec son CamelBack duquel elle
n’arrive plus à boire. Après lui avoir expliqué, exemples à l’appui, qu’il ne
fallait pas sucer et encore moins souffler dans la tétine, le mystère a enfin
été résolu : Brigitte avait pris au pied de la lettre mon expression
« s’envoyer en l’air » et elle pensait se retrouver en orbite, tête
en bas. Raison pour laquelle … elle a enfilé son sac à dos … à l’envers, la
sortie d’eau vers le haut.
Serreche dispose d’une piste de
pumptrack que nous avons pu essayer. C’est une nouvelle pour nous et j’avoue
bien volontiers qu’il serait profitable de disposer d’une telle installation à
Namur.
Le lendemain, direction Briançon
et le fort des Salettes qui nous offre une vue magnifique sur la ville et les
forts qui le protègent. Cette vue a un prix à payer et celui-ci aussi élevé que
le chemin qui nous y mène. Une pente moyenne de 13% parsemée de cailloux et de
graviers qui roulent sous les roues nous a obligés à puiser dans nos réserves.
Le mercredi, l’équipe des
moniteurs de Vtt, qui est vraiment aux petits soins, nous a organisé une montée
en altitude (ben oui, on parlerait de plénitude pour une descente) : 700
mètres, d’une traite sur une petite dizaine de km. La descente, très technique qui
n’était pas piquée des hannetons, nous a obligés à mettre pied-à-terre à
quelques reprises.
Jeudi, la météo matinale était
quelque peu maussade. Avec tout notre équipement, nous embarquons dans une
camionnette qui nous dépose au-dessus du col du Lautaret. Au Club, nous avons
rencontré un couple de bretons qui, n’ayant pas pu obtenir de place ce jour,
sont montés, par la route, au-dessus du col. Chapeau bas, Marie et Dominique.
La descente est pleine de
surprises. Nous avons traversé quelques torrents et croisé un troupeau de 800
moutons et chèvres qui semblaient trouver bizarre de nous voir débarquer sur leur chemin. A peu de choses près, je me faisais agresser par un Patou (un de
ces gros chiens qui protègent les troupeaux). Il a dû me confondre avec un
loup.
Le dernier jour, c’est une sortie
sur mesure à la journée qui nous attendait. Nous sommes partis à quatre pour
une superbe trace de 52 km dans les vallées, avec un petit arrêt dînatoire dans
une auberge locale.
Ce fut une très belle semaine
avec 260 km et plus de 4.000 M de D+ au compteur.
Une option pour l’année prochaine
a déjà été déposée.
Eric